Angie Dickinson : du glamour hollywoodien à une retraite discrète
Angie Dickinson a marqué de son empreinte l’âge d’or d’Hollywood. Actrice emblématique de son époque, elle a séduit le public par son talent remarquable et son élégance naturelle, accumulant les rôles marquants et les récompenses.
Aujourd’hui, à 92 ans, celle qui fut une icône du grand et du petit écran mène une vie loin des projecteurs. Que devient-elle aujourd’hui ? Retour sur un parcours aussi impressionnant qu’inspirant.
Née Angeline Dickinson, celle que l’on connaît sous le prénom d’Angie débute sa carrière au début des années 1950 à la télévision, apparaissant dans plusieurs séries d’anthologie. Sa notoriété décolle avec le western culte Les Sept Glorieux, puis se confirme dans Rio Bravo, un rôle qui lui vaut un Golden Globe.
Angie Dickinson ne se limite pas au petit écran. Elle enchaîne les succès au cinéma dans des films comme Jessica, The Chasers, A Man Is Dead, The Art of Love, Murderers ou encore Pretty Girls in a Row.
Dans les années 60 et 70, elle devient l’une des actrices les plus convoitées d’Hollywood.
Mais c’est son interprétation du sergent Pepper Anderson dans la série Police Woman qui reste gravée dans les mémoires.
Première série policière avec une femme en tête d’affiche, Police Woman a ouvert la voie à de nombreuses vocations féminines dans les forces de l’ordre. Une révolution télévisuelle, bien que Dickinson n’ait jamais revendiqué le féminisme.
Elle affirmait ne pas « rivaliser avec les hommes, mais jouer un rôle féminin », et déclarait être satisfaite de son salaire, malgré les inégalités persistantes dans le milieu.
Elle n’a cependant pas hésité à critiquer la série pour son manque de réalisme. À son goût, les intrigues étaient trop « propres », et les criminels s’en sortaient trop facilement. Elle a salué par la suite des séries comme Terepen ou Detroit 1-8-7 pour leur ton plus authentique.
À l’apogée de sa carrière, Angie Dickinson était un symbole de charme et d’élégance, même après la quarantaine. Sa vie privée faisait aussi couler beaucoup d’encre : on lui a prêté une relation longue de dix ans avec Frank Sinatra, des liens avec Dean Martin, et même une romance supposée avec le président John F. Kennedy.
Elle effectue un retour remarqué au cinéma en 2001 dans Ocean’s Eleven, aux côtés de George Clooney, confirmant une fois encore son statut de légende hollywoodienne.
Dans une interview accordée en 2020 à CBS Sunday Morning, Angie revient sans détour sur son expérience dans Police Woman. À l’époque, la proposition du rôle l’a littéralement rendue malade : elle avoue avoir eu des nausées à l’idée de s’engager dans un projet qu’elle considérait comme une « corvée ».
Le rythme effréné des tournages – jusqu’à 21 épisodes par saison – l’a épuisée. Aujourd’hui, elle confie : « Ça n’en valait pas la peine », même si la série a fait d’elle une star.
Pourquoi a-t-elle tout de même accepté ? Parce que le producteur David Gerber lui avait promis la célébrité. Une promesse qu’elle voulait voir se réaliser à l’époque, bien que ses aspirations aient évolué par la suite.
Côté vie personnelle, Angie a été mariée deux fois. Sa première union avec Gene Dickinson a duré de 1952 à 1960. Discrète depuis plusieurs années, elle demeure pourtant une figure incontournable du cinéma et de la télévision, et l’un des visages les plus captivants de l’histoire du divertissement.