Depuis des millénaires, le mors a occupé une place cruciale dans la relation entre l’homme et le cheval. Introduit initialement dans des civilisations comme la Mésopotamie et l’Égypte il y a plus de 5 000 ans, son usage visait à offrir un meilleur contrôle des chevaux.
Les premiers mors étaient fabriqués à partir de matériaux tels que l’os, le bois ou le cuir. Au fil de l’évolution de l’équitation, le mors a également évolué.
Sous l’Empire romain, l’usage des mors en métal s’est répandu, reflétant l’importance des chevaux dans l’agriculture, le transport et l’armée. Durant le Moyen Âge en Europe, l’essor des sports équestres et des besoins en transport a conduit à une spécialisation dans la conception des mors. Ceux en fer et en bronze, souvent richement décorés, mettaient en valeur non seulement leur fonctionnalité, mais aussi le statut et le savoir-faire de leurs propriétaires.
Divers types de mors ont vu le jour durant cette période, certains spécifiquement conçus pour le dressage, d’autres pour un usage militaire, notamment dans la cavalerie. Ces dispositifs permettaient une communication plus fine entre le cavalier et le cheval, en agissant sur la bouche de l’animal pour guider ses mouvements.
Au fil du temps, différents modèles de mors se sont développés, chacun répondant à des besoins spécifiques en matière d’équitation :
1. Mors simples : exercent une pression directe, idéaux pour l’équitation quotidienne et l’entraînement des jeunes chevaux.
2. Mors à levier : offrent un meilleur contrôle grâce à l’effet de levier, destinés aux cavaliers expérimentés.
3. Mors combinés : associent des caractéristiques des mors simples et des mors à levier, offrant à la fois confort et contrôle.
Chaque type de mors a pour but d’améliorer la communication entre le cavalier et son cheval, tout en veillant au bien-être de l’animal.
Les anciens mors occupent aujourd’hui une place particulière dans l’histoire et l’art équestres. Ils symbolisent l’évolution des rapports entre l’homme et le cheval, tout en témoignant des avancées techniques de leur époque.
Beaucoup de ces pièces historiques sont conservées dans des musées ou font partie de collections privées, appréciées pour leur valeur culturelle.
Bien que les mors modernes privilégient avant tout le confort, ils s’inscrivent dans la continuité de l’artisanat ancien.
Historiens et cavaliers analysent ces artefacts pour mieux comprendre les pratiques du passé et améliorer les techniques actuelles.
Le savoir-faire et l’héritage des mors anciens en font des objets de collection précieux, témoins d’une époque révolue qui continue d’influencer l’art de l’équitation aujourd’hui.